Henri Cochet quitta la présidence en 1983. Lui succédèrent, chacun pendant une décennie, Christian Boussus, puis Robert Abdesselam qui, en 2004, passera le flambeau à Pierre Darmon, lequel l'a transmis en 2012, à Thierry Pham. Tous œuvreront dans les directions tracées par leurs prédécesseurs : s’efforcer d’accroître les effectifs de l’ILTC de France, de rajeunir et diversifier le recrutement sans céder sur le niveau de qualification tennistique et les qualités de sportivité des membres. Demeure cependant la difficulté d'attirer à notre cause des joueurs français de tout premier plan, de plus en plus sollicités… Prolongeant ces orientations, notre actuel Président a entrepris un travail d’information auprès de champions français encore en activité ou récemment retirés du circuit, tout en renforçant l’influence de notre Club à la gouvernance du Council des IC. Déjà plusieurs joueurs membres d'équipes victorieuses de Coupe Davis ou de Fed Cup, ou titrés dans des tournois du Grand Chelem, ont adhéré à notre IC.

 
        De 170 membres (actifs, d'Honneur et honoraires) en 1980, ils passeront à 215 en 2000 et 315 à ce jour. Il était également nécessaire de mieux adapter les statuts à notre époque. L’Assemblée Générale de 2007 a entériné quelques simplifications, l’introduction de certaines modifications et -non sans une certaine nostalgie-, l’abandon du terme "Lawn" dans notre sigle, l’ILTC de France devenant alors l’ITC de France. En lien avec les efforts faits pour réintroduire parmi nous certains champions des équipes de France de Coupe Davis et de Fed Cup, l'assemblée générale de 2014 a modifié le concept de Membre d'honneur. Elle a également abandonné la catégorie "membres associés jeunes", ces recrues ayant déjà les prérequis pour être membres actifs.

        Maintenir une bonne participation de l’ITC de France aux rencontres organisées par les IC reste plus que jamais une priorité de notre club, malgré la multiplication du nombre de compétitions. Certaines de caractère mondial comme les semaines des IC couronnées par le Windmill Trophy depuis l’origine et le Trophée Mercelis depuis 1997, le Columbus Trophy (réservé aux classes d’âge 55+ et 65+), le Juego de Pelota (équipe masculine de 70+), la Carreta (équipe féminine 50+ et 60+), les coupes Potter masculine et féminine par équipes 45+, et d’autres plus restreintes mais riches de tradition comme les deux rencontres annuelles entre l’ITC de France et l’ILTC de Grande-Bretagne jouées depuis 1929 sans autre interruption que les années de guerre et dont la 150e rencontre, en juin 2010, a eu un faste particulier. 

        2006 aura été une année prospère pour l’ITC de France avec la création de deux nouvelles épreuves : la coupe Jacqueline-Kermina, seule épreuve exclusivement féminine à ce jour et la coupe des Présidents, rencontre biennale destinée à renforcer les liens d’amitié entre l’IC de France et celui des États-Unis. L'année 2009 a vu la naissance du Trophée Robert-Abdesselam, fondé en partenariat avec les ILTC de Belgique et d’Espagne. Quatre équipes mixtes vétérans, celles des trois clubs fondateurs de l’épreuve auxquels se joint un club invité, se rencontrent dans une poule pendant trois jours. En 2013, la création des journées Jacques-Chaban-Delmas a permis de belles retrouvailles entre membres français de toutes générations.

        Enfin, renforcer les liens personnels entre membres français et étrangers : depuis 1985, le Président de la FFT et celui de l’ITC de France invitent tous les membres des IC présents à Paris à l’occasion des Internationaux de France à un cocktail à l’atmosphère toujours chaleureuse. L’initiative d’Henri Cochet d’organiser des "grands voyages" d’une quinzaine de jours permettant à des membres de l’ITC de France (joueurs et accompagnateurs) de rencontrer une ou plusieurs équipes d’autres IC, tout en visitant des pays dans des conditions privilégiées s’est poursuivie par des périples très réussis, tant sur le plan amical que sportif et culturel, en Inde, en Louisiane et Floride, au Mexique, au  Québec et en Pennsylvanie, en Argentine et Uruguay et, le dernier en 2015, à Singapour pour une rencontre inédite, puis en Nouvelle-Zélande et en Australie. 

        De la sorte, l’International Tennis Club de France s’efforce de rester une belle et amicale structure d’accueil pour tous ceux, jeunes ou moins jeunes, qui entendent continuer à jouer en compétition dans les meilleures conditions possibles tout en conservant au tennis ses valeurs traditionnelles.

 Janine BOROTRA ✝

           

 

 

 

À voir également la lettre d'Henri COCHET sur la naissance de l'ILTC de France (Écrit en 1980, lors de sa Présidence)